Objets dans l'espace 1976-1978, « Objets spatiaux », Natures mortes, Aquarelles sur papier, 74 x 51 cm. Études d'objets et études de lumière et d'ombre réalisées dans les ateliers de Mani et de Berlin.
Les « Natures mortes » explorent la lumière intense – et les ombres – de la Grèce, une lumière presque tangible qui divise l'espace en zones de lumière éclatante et d'ombres obscures. Les objets étudiés en atelier étaient des vestiges trouvés et accumulés au fil de promenades, des objets du quotidien : outils, poignées, boutons, lampes, chaînes, filets, tabourets, balances, poids, ciseaux, crochets, etc., tous imprégnés de la fascination de l'histoire. L'objectif, à l'instar des propos de Goethe sur les couleurs comme expressions des actions et des souffrances de la lumière, était de saisir les expériences et les perceptions des phénomènes de gradation entre formes simples et étranges, mises à nu par une lumière crue et se dissolvant dans le passage à l'ombre. Brillant en de grandes formes indistinctes sous la lumière, les objets révèlent des traits, des structures et des détails dans la lumière rasante, puis se fondent en silhouettes dans l'ombre. Cette lumière est également devenue un thème récurrent dans des œuvres ultérieures. « C’est typique. » La lumière grecque, souvent chantée par les poètes, brillante, limpide
et surtout en été, au bord de la mer, d'une pureté qui éblouit, mais qui offre des vues lointaines inhabituelles – pour l'Europe centrale – presque au-delà de l'horizon.
— Herrfurth dans une lettre à son ami, l'historien d'art berlinois Prof. Dr. Hubertus Lossow, vers 1980




